La Communauté de communes Cœur du Var est engagée depuis des années dans une démarche de réduction des déchets. La décharge du Balançan qui enfouissait 200 000 tonnes de déchets par an dans la plaine des Maures (classée Natura 2000 maintenant Réserve naturelle) a peut-être contribué à motiver cette démarche.
C’est ainsi que la Communauté de communes a voulu mettre en avant de façon ludique des démarches « zéro déchet » en créant le challenge « la plus belle décoration de Noël Zéro Déchet ». L’association Sigalloux n’a pas manqué de faire valoir les animations qu’elle réalise régulièrement dans un esprit de respect de l’environnement. Elle a donc participé au challenge en proposant les couronnes de Noël réalisées avec les personnes handicapées du foyer de vie de la Croix-Rouge de Fréjus.
L’association s’est vue récompensée par un troisième prix remis par Monsieur Roux vice président de la Communauté de communes qui n’a pas manqué d’encourager les initiatives d’éducation à l’environnement.
Nous sommes bien sûr tout à fait favorable à cette initiative et à la démarche de la comcom en général.
Néanmoins, la notion de « zéro déchet » peut prêter à confusion.
« Zéro déchet » peut signifier qu’il n’y a eu aucun déchet ni en amont de l’activité (pas d’objet acheté, pas de déplacement, pas de matériaux de synthèse, pas d’emballage…) ni en aval (ce qui n’a pas été utilisé est compostable). C’est ce qu’on peut imaginer de plus vertueux mais c’est moins simple qu’il n’y paraît.
« Zéro déchet » peut aussi signifier que ce qui n’a pas été utilisé est recyclé. C’est en fait ce qui se passe le plus souvent. Tout ce qui est emballage est collecté, puis dirigé vers le centre de tri du Muy. Les ballots de matière sont ensuite envoyés en Espagne pour être recyclés en nouveaux matériaux. Le tout nécessite bien sûr beaucoup d’énergie. C’est évidemment beaucoup mieux que l’enfouissement qui se pratiquait avant. Néanmoins, ce n’est pas vraiment « zéro déchet ».
L’association est consciente des efforts qui ont été faits.
Il faudrait cependant aller beaucoup plus loin pour éviter la contamination de notre environnement par le plastique. Il faudrait revenir à une production locale et une vente directe. C’est la seule façon d’éviter les emballages, de créer des emplois, d’améliorer l’alimentation et de limiter la dégradation de notre environnement…
L’espace-test en maraîchage biologique va bientôt démarrer dans les Jardins Sigalloux et il sera visitable.