Au moment où nous avons fait cette visite, nous n’avons pas imaginé que ce serait le premier d’une série d’articles consacrés à des jardins d’amateurs qui valent tous le détour. Nous n’avons donc pas proposé à nos amis jardiniers de se joindre à nous.
Merci à Cathy de nous avoir ouvert son jardin.
Le jardin de Cathy est un cas d’école très intéressant : il est situé en contrebas de la maison construite sur un talus rocheux et au bord d’un ruisseau… qui ne coule plus l’été. Le lit de ce ruisseau est une dalle rocheuse imperméable qui est vraisemblablement reliée au talus rocheux sur lequel la maison a été construite. Le problème de Cathy, c’est la gestion de l’eau : elle a l’eau du ruisseau en début de saison et doit ensuite arroser avec l’eau de la ville en l’économisant le plus possible.
Cathy est très respectueuse de l’environnement et de la biodiversité. Elle a très intelligemment organisé l’espace du jardin en donnant à chaque plante la place qui lui convient le mieux. Elle cultive des légumes communs dans notre région mais aussi quelques raretés intéressantes. Elle utilise des paillages pour limiter l’évaporation. Sa terre est nourrie au compost. Cathy est aussi une artiste et son jardin est mis en scène avec beaucoup de talent.
Les plants sont très sains. Cathy asperge les plants de tomates pour éviter l’araignée rouge.
Le Jardin de Cathy est une vraie réussite compte tenu des contraintes sévères qu’elle doit affronter.
Mais Cathy est une passionnée qui a accumulé beaucoup de connaissances et d’expérience. Elle est animatrice de l’association « Les Jardins de Perséphone » qui conduit des actions auprès des élèves de l’école primaire et auprès d’adultes.
Comment Cathy pourrait-elle faire pour être moins pénalisée par son manque d’eau ? Nous risquons quelques remarques :
- miser sur la précocité pour avoir le maximum de récoltes avant la sécheresse.
- noyer son talus quand l’eau est disponible pour que l’eau redescende lentement en suivant la pente vers le ruisseau et apporte de l’humidité aux racines.
- décaisser ses planches pour que les racines soient plus proches de l’humidité.
- cultiver en pots semi enterrés pour que l’eau d’arrosage soit moins dispersée.
Nous ne manquerons pas de retourner voir le jardin de Cathy avec d’autres amateurs.