Le noyer meurt, mais ne se rend pas

Dans cette petite haie plantée il y a deux saisons, les jeunes plants s’efforcent de survivre au climat sec et chaud du sud de la France.
Un noyer, en particulier, n’a manifestement pas résisté : il ne dépasse pas 30 cm de haut. Son feuillage est entièrement brun et, malgré des arrosages réguliers, il a séché.

Mais, surprise ! Au pied du tronc, de jeunes feuilles d’un vert éclatant percent le sol : la vie reprend à la base.
Difficile de ne pas y voir une forme « d’intelligence » végétale. Le plant initial, peut-être trop gourmand en sève, a été sacrifié ; la plante semble avoir choisi de concentrer son énergie sur un nouveau départ, en misant sur ses racines bien établies et de petites feuilles mieux adaptées aux conditions.

Ceci illustre que le jardinier peut compter sur cette remarquable capacité d’adaptation des végétaux.

A ce propos, dans le cadre du projet RESIST, financé par l’Union européenne, ces mécanismes de survie observés chez les plantes reviviscentes – capables de survivre à une dessiccation presque complète de leurs tissus (perte de plus de 90 % de leur eau) puis de reprendre leurs fonctions vitales après réhydratation – sont étudiés pour développer des variétés cultivées capables de mieux résister aux sécheresses.


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