Hier après-midi une classe de 4ème travaillant sur le développement durable est venue pour la deuxième fois à la Campagne Sigalloux pour apprendre tout ce que la nature nous offre. La classe s’est divisée en deux groupes, un avec Annik parlant du potager et un avec Frédéric sur les arbres fruitiers.
Commençons par le groupe avec Annik, qui nous a expliqué qu’il faut cultiver avec la nature et non pas contre elle. Elle nous a exposé plusieurs techniques biologiques pour le potager. Premièrement faire du compost avec les détritus de la nature pour obtenir une terre très riche , une graine de courge s’étant retrouvée dans le dernier tas de compost avec chance, a donné un immense plan de courges grâce à cette terre. Deuxièmement le paillage, avec les mauvaises herbes poussant dans le potager on peut les mettre au compost ou bien pailler les plans de légumse ce qui va diminuer l’évaporation des eaux, limiter l’herbe sauvage autour du pied et par la suite de nourrir la plante car cela donnera du compost par décomposition. Troisièmement, beaucoup d’insectes et d’animaux sont embêtants pour le potager, le couple a donc construit un petit muret au bord de la parcelle avec des pierres pour que les serpents et les lézards puissent y vivre et par conséquent manger les nuisibles autour d’eux. Ils ont aussi planté une haie pour que les plans ne reçoivent pas le Mistral en pleine face! Quatrièmement le couple fabrique son propre purin d’orties et de prêles ce qui une fois appliqué renforce la plante et lutte contre les pucerons.
Passons au groupe avec Frédéric, il nous a dit qu’il existe des milliers de variétés de pommes et que dans les commerces on ne voit principalement que cing types de variétés différentes, les autres n’étant pas commercialisés à cause de leur petite taille ou de leur apparence même si elles sont très bonnes, ici à la Campagne Sigalloux une dizaine de variétés de pommes est cultivée. Le nom scientifique du pommier est « Malus » en référence au fruit défendu dans la Genèse avec Adam et Eve. Il a choisi des variétés différentes de cerisiers pour que la production soit échelonnée et pour pouvoir récolter facilement au fur et à mesure. Quelques amandiers sont parmis les arbres fruitiers car la conservation est longue et l’amande est très calorique. La jujube, fruit traditionel, donnée par le jujubier est aussi présente malgré que nous n’en trouvons plus sur nos étals, l’arbre est adapté au climat de la Provence et ne demande presque pas de travail. Fredéric cultive aussi de nombreux pruniers de variétés anciennes introuvables en épicerie ! Les pêchers présents sont atteints de la cloque du pêcher un champignon microscopique qui jauni les feuilles puis les fait tomber ce qui peut tuer le pêcher mais le couple fabrique sa propre macération d’ail qui permet de lutter contre cet ennemi. L’année dernière, du côté des arbres fruiters, trois ruches ont été installées, la lavande, en grand nombre de ce côté, est mellifère ce qui permet aux abeilles de faire du miel et de polliniser aussi les arbres aux alentours. La différence avec les abricotiers est frappante, ceux qui ont fleuri avant l’arrivée des abeilles ont beaucoup moins d’abricots que ceux où la floraison s’est effectuée avec les ruches d’abeilles présentes. Les abricots vendus en supermarché sont cueillis avant la maturité pour être conservés en rayon alors qu’ici on peut les déguster dès qu’ils sont tombés de l’arbres soit à la maturité parfaite!
Après il y a eu une petite exposition sur le fauchage avec des outils d’époque comme la faux, l’enclumette, le marteau servant à aiguiser la lame et puis la pierre à aiguiser dans le « coffin » porté à la ceinture. Ensuite Frédéric nous à montré comment les gens fauchaient le blé à l’époque où toutes les machines n’existaient pas puis les élèves ont jeté quelques grains de blé aux poules.
L’après-midi avec les élèves s’est terminé avec une histoire tirée de L’Enfant et la Rivière de Henri Bosco racontée par Frédéric au bord du ruisseau. C’est l’histoire d’un enfant s’endormant dans une barque et se réveillant au milieu de la rivière, comme il n’a pas de rame il se fait emporter par le courrant et arrive sur une île avec des bohémiens, il voit qu’ils torturent un autre enfant pour qu’il travaille pour eux, l’enfant a le courage d’aller le libérer, ils repartent ensemble et vivent sur la rivière.
C’était un bon après-midi très instructif. Enguerrand Brocard stagière 2nd