Le vendredi 2 septembre, en pompant dans le canal des arrosants, je me suis aperçu que l’eau moussait et sentait une odeur artificielle. Cette eau nous sert pour l’arrosage de nos jardins, potager et verger, elle sert aussi à l’arrosage de la parcelle en « espace test » agricole sur laquelle Jérôme Raynal fait du maraîchage en agriculture biologique. Conscient qu’une pollution chimique peut avoir des conséquences sanitaires et économiques non négligeables, j’ai essayé de contacter le service environnement de la mairie mais il était plus de midi. J’ai essayé à nouveau en début d’après-midi. Le secrétariat des services urbanisme et environnement m’a répondu qu’il prenait note et m’a conseillé d’avertir la Police Municipale. L’agent qui m’a répondu a pris note des informations que je lui ai données. J’ai proposé de l’accompagner à l’entrée du canal des arrosants derrière les bâtiments du service Propreté de la commune mais il n’a pas demandé ma présence. L’agent a téléphoné à la maison quelques dizaines de minutes plus tard et aurait dit qu’il n’avait rien remarqué dans le Solliès. Je me suis muni de l’échantillon que j’avais prélevé et je suis allé en mairie mais les bureaux étaient fermés, de même à la Police Municipale. De retour chez moi j’ai à nouveau téléphoné à la Police Municipale qui m’a répondu que l’agent n’ayant rien constaté, la Police ne pouvait rien faire de plus. Tourmenté par l’idée que cette pollution pouvait être dangereuse et que de toute façon elle constituait une infraction majeure, je suis allé à la gendarmerie du Luc. Après une très longue attente, j’ai pu expliquer mon problème. Le gendarme de service a pris au sérieux ma demande quand j’ai ouvert le bocal contenant l’échantillon. Il a dû demander conseil à un supérieur. Il m’a ensuite expliqué que je devais contacter l’ONEMA et demander à la société responsable de l’eau de la commune de faire une analyse (payante) et qu’ensuite je pourrais éventuellement porter plainte.
Ne trouvant pas l’aide que j’aurais souhaité et très inquiet sur les dégâts que cette pollution pouvait continuer à faire, je me suis résolu à en chercher l’origine. Je me suis rendu à la prise d’eau du canal des arrosants derrière le Service Propreté de la commune. Après avoir longtemps cherché et guidé par l’odeur persistante du produit, j’ai fini par trouver un écoulement entre les pierres de l’ancien mur de rive. En cherchant d’où venait cet écoulement je suis arrivé à l’arrière du garage du Service Propreté. Par une fenêtre j’ai pu voir 2 balayeuses et sous l’une d’elle une flaque. Selon mon hypothèse, pour une raison qui reste à déterminer, le réservoir de la balayeuse s’est vidé dans un regard qui communique avec le Solliès à la hauteur de la prise d’eau du canal des arrosants.
Je souhaiterais que cette hypothèse soit vérifiée et qu’il soit établi s’il s’agit d’une erreur de manipulation ou d’un acte volontaire irresponsable. En tout état de cause, il me semble anormal qu’un garage puisse vider ses effluents dans une rivière protégée.