Le commissariat général du développement durable publie dans le numéro 136 de la revue Etudes et documents de décembre 2015 une étude sur Les pollutions par les engrais azotés et les produits phytosanitaires : coûts et solutions.
Cette étude très documentée tente de chiffrer le coût direct des pollutions par les pesticides, particulièrement pour le traitement de l’eau des cours d’eau et nappes phréatiques mais aussi pollution des sols, émission de gaz à effet de serre et atteintes à la biodiversité. Ce coût est estimé dans une fourchette entre 0,9 et 2,9 Md€ par an. Cette étude ne tente pas de chiffrer les coûts indirects comme les maladies liées à la pollution.
Pour diminuer l’impact de l’agriculture sur l’environnement, on peut agir sur les prix des pesticides, on peut subventionner des conversions ou inciter les agriculteurs à modifier leurs pratiques. C’est ce que font les Groupements d’Intérêt Economiques et Environnementaux (GIEE).
En fait, c’est le contribuable qui paie ces coûts. Si ces coûts étaient répercutés sur les prix des produits que nous achetons, les produits bio seraient beaucoup moins chers que les produits obtenus avec des engrais chimiques et des pesticides.
Ce que l’état ne peut pas faire, ou ne veut pas faire (arrêter la détérioration de l’environnement par les pesticides), il faut que les consommateurs l’entreprennent : acheter de préférence des produits bio, locaux et de saison. Soyons les acteurs des changements que nous voulons voir dans le monde, n’attendons plus passivement que l’Etat ou les politiques prennent en main notre destin et celui de nos enfants. Nous pouvons agir chacun à notre niveau par de petits gestes simples comme éviter de manger des tomates en janvier ou des fraises à la Noël. Achetez au petit maraîcher de votre village plutôt que dans une grande surface des légumes qui viennent d’Espagne ou de l’autre bout du monde. Préférez les produits bio parce qu’ils ont été cultivés dans le respect de la terre. Vous pouvez à ce sujet écouter le reportage diffusé par Sud Radio qui parle de l’importance de sauver nos sols.